La pressothérapie au service de la performance

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Interview de Fabrice Meunier-Carus – Masseur kinésithérapeute et ostéopathe des Groupes Coupe du Monde Vitesse et Coupe d’Europe Technique à la Fédération Française de Ski (FFS) et de Bernard Bonthoux – Ostéopathe D.O. et Kiné Fédéral National à la FFS.

Quelles sont les spécificités de l’effort dans la pratique du ski de compétition ?

Le ski de compétition nécessite le travail des deux filières aérobie et anaérobie. La longueur et l’exigence technique des pistes, combinées à l’altitude et au froid, mettent les organismes à rude épreuve.

Sur le plan musculaire : les qualités demandées sont la force, la vitesse et la puissance. Les muscles travaillent en statique, en concentrique et passent par des phases excentriques.
Sur le plan circulatoire : les combinaisons, les protections (airbag, dorsal, etc…), mais également les chaussures (serrées à l’extrême) jouent un rôle compressif important.
Sur le plan cardiorespiratoire : les fréquences cardiaque et respiratoire augmentent brutalement, avec des phases d’apnée. Il n’est donc pas rare de voir les coureurs finir la course essoufflés.

Sur le slalom géant, le spécial et le combiné, l’enchaînement successif de deux manches a pour conséquence la répétition d’efforts dans un intervalle de temps très court, puisque chaque manche dure un peu plus d’1 mn.
Sur les épreuves de vitesse, d’une durée de 1mn30 à 2 mn environ, le sportif doit gérer la longueur de la piste, l’altitude, ainsi que l’engagement moral et physique dont il doit faire preuve.

Dans quelles conditions utilisez-vous la pressothérapie dans le cadre de votre activité à la Fédération Française de Ski ?

Nous utilisons la pressothérapie essentiellement en phase de récupération lors des stages longs en Amérique du sud (Chili, Argentine) et en course après chaque entraînement et compétition.

Quel est le protocole que vous utilisez habituellement ?

Les bottes de pressothérapie sont utilisées après la séance de massage de récupération de type suédois et circulatoire, pour la compléter. L’objectif, c’est la récupération, pour permettre l’enchaînement des journées d’entraînement et de course. La durée de la séance est de 30 minutes et les coureurs règlent eux-mêmes la pression, qui est souvent élevée.

A quels besoins des coureurs répond la pressothérapie ?

Diminuer, éliminer la sensation de jambes lourdes, qui est un bénéfice important pour le ressenti du coureur. Il y a clairement un effet anti-fatigue. La séance est également un moment de repos et de relaxation.

Comment les coureurs expriment-ils leur ressenti après une séance ?

La grande majorité des coureurs indique une sensation de légèreté. La pressothérapie a un double effet, à la fois physique et psychologique : d’une part l’élimination des déchets et d’autre part, un feed-back de bien-être.